Allemagne: L'Institut ifo critique la Commission du charbon
L'Institut ifo a critiqué la Commission du charbon en Allemagne. "Selon les calculs de l'Institut ifo, la sortie du charbon est au moins partiellement compensée par des importations d'énergie nucléaire et d'énergie au charbon en provenance de Pologne et de République tchèque ", explique Karen Pittel, chercheuse à l'ifo. "La compensation versée aux exploitants de centrales électriques et la réduction prévue des prix de l'électricité augmenteront également les coûts de l'élimination progressive du charbon. L'occasion n'a pas été saisie de combiner l'élimination progressive du charbon avec une réforme fondamentale de la politique énergétique et climatique. Un plan à long terme pour la réalisation des objectifs climatiques allemands et internationaux fait toujours défaut", a ajouté M. Pittel, directeur du Centre de l'énergie, du climat et des ressources de l'ifo. La fermeture des centrales au charbon selon un calendrier précis entraînerait des coûts supplémentaires pour la transformation du système énergétique qui, selon les estimations actuelles, nécessiterait en tout état de cause plus de 1000 milliards d'euros d'investissements supplémentaires d'ici 2050.
La chercheuse de l'ifo se félicite de la recommandation de la Commission de retirer les certificats du marché afin d'assurer une réduction des émissions de CO2 également au niveau européen. Toutefois, cette exigence aurait dû être indissociablement liée à la sortie du charbon. "Dans le cas contraire, les émissions allemandes risquent de diminuer, mais celles du reste de l'Europe augmenteront en conséquence. Cela n'aurait aucun effet bénéfique sur la protection du climat mondial", poursuit M. Pittel. La décision d'éliminer progressivement le charbon serait trop myope pour atteindre les objectifs climatiques de l'Allemagne. "Un nouveau départ global dans la politique énergétique est nécessaire, mais la Commission reste à un niveau beaucoup trop général. Le rapport final contribue ainsi à consolider la réflexion existante à l'esprit partisan." Un tout petit paragraphe du rapport de plus de 300 pages est consacré à une tarification du CO2 dont le besoin est urgent, et ce également en dehors du système européen d'échange de quotas d'émission. La Commission n'a ainsi rempli qu'une petite partie de sa mission. Elle n'as pas élaboré un mélange d'instruments associant le développement économique, le changement structurel, la compatibilité sociale, la cohésion sociale et la protection du climat, comme l'exigeait la décision de création de la Commission.
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Das ifo Institut kritisiert die Kohlekommission
Das ifo Institut hat die Kohlekommission kritisiert. „Nach Berechnungen des ifo Instituts wird der Kohleausstieg zumindest teilweise ausgeglichen durch Importe von Atom- und Kohlestrom aus Polen und Tschechien“, sagt ifo-Forscherin Karen Pittel. „Die Entschädigungen für Kraftwerksbetreiber und die geplante Entlastung der Strompreise werden die Kosten des Kohleausstiegs zudem weiter ansteigen lassen. Vertan wurde die Chance, den Kohleausstieg mit einer grundlegenden Reform der Energie- und Klimapolitik zu verbinden. Ein langfristiger Plan zur Umsetzung der deutschen und internationalen Klimaziele fehlt nach wie vor“, fügte Pittel hinzu, die Leiterin des ifo Zentrums für Energie, Klima und Ressourcen ist. Die Abschaltung der Kohlekraftwerke nach einem Fahrplan werde Zusatzkosten für die Energiewende verursachen, die nach aktuellen Schätzungen ohnehin weit über 1000 Milliarden Euro an zusätzlichen Investitionen bis 2050 erfordern werde.
